La Hongrie retire aux véhicules hybrides leurs plaques d’immatriculation vertes

La Hongrie a décidé de réorganiser son système de promotion de la mobilité verte, en partie facilité par la plaque d’immatriculation verte. À partir du 1er septembre 2024, seuls les véhicules 100 % électriques et à 0 émission pourront bénéficier de plaques vertes. Les propriétaires de véhicules hybrides rechargeables et de véhicules à autonomie étendue devront remplacer leurs plaques minéralogiques d’ici le 30 novembre 2026.

La voiture hybride n’est plus considérée comme une voiture propre

Depuis janvier 2016, les véhicules hybrides rechargeables (PHEV) bénéficient d’aides à l’achat importantes de type bonus écologique. Ils étaient traités sur un pied d’égalité avec les véhicules à 0 émission tels que les voitures électriques et à l’hydrogène.

Cependant, la valeur environnementale de cette technologie et des conducteurs qui l’utilisent n’a pas vraiment été établie durant ces 8 dernières années, selon ce média hongrois en anglais qui cite iho.hu. Pire, les constructeurs ont profité de la loi pour vendre des véhicules au final polluants, mais éligible à des aides !

Les véhicules hybrides sont plus polluants qu’anticipé

La Cour des comptes européenne a suivi les habitudes de mobilité des propriétaires des voitures hybrides et les émissions associées à ces véhicules. Ils ont constaté que les émissions réelles de ces véhicules hybrides sont 3 à 5 fois plus élevées que celles mesurées en laboratoire.

Cet écart est attribué à une utilisation plus fréquente et plus intensive du moteur thermique par rapport à l’utilisation du moteur électrique, ce qui fausse les résultats. De plus, les voitures hybrides plus récentes ont tendance à embarquer de gros moteurs thermiques, souvent plus puissants que ceux des voitures traditionnelles. Cependant, la présence de l’hybridation rend ces véhicules éligibles aux mêmes aides que les véhicules à 0 émission.

Des véhicules hybrides de luxe plus polluants que des voitures thermiques !

Autrement dit, on se retrouve avec des voitures soi-disant propres qui, au final, polluent plus que l’équivalent 100 % thermique tout en bénéficiant des mêmes primes que les voitures électriques ! Cela concerne notamment les SUV de luxe relativement puissants qui bénéficient d’un bonus écologique.

Le ministère de la Construction et des Transports hongrois a logiquement jugé qu’il n’est pas normal de maintenir le même niveau d’aides pour les véhicules à 0 émission et les véhicules hybrides rechargeables. Il a donc été décidé que les véhicules hybrides ne seront plus éligibles à la plaque d’immatriculation verte.

La fin du bonus écologique pour les hybrides en Hongrie

Selon le décret gouvernemental récemment publié, seuls les véhicules 100 % électriques et à zéro émission pourront bénéficier de plaques d’immatriculation vertes lors de leur première immatriculation nationale à partir du 1er septembre 2024.

Les propriétaires de véhicules moins respectueux de l’environnement, classés comme véhicules électriques hybrides 5P (rechargeables) et 5N (autonomie étendue), doivent remplacer leurs plaques vertes par des plaques d’immatriculation blanches. Ils ont un peu plus de 2 ans pour le faire. La loi concernant le bonus écologique hongrois va également être modifiée. C’est donc le début de la fin de l’ère des SUV de luxe à plaques vertes.

L’hybridation en passe de perdre son statut de véhicule propre en Europe

Après avoir fait la promotion des voitures hybrides, la France a également reculé. La carte grise gratuite pour véhicule dit propre, par exemple, n’existe plus que dans 2 régions. Les véhicules hybrides ont également perdu leur droit au bonus écologique en 2024.