Les voitures volantes peuvent déjà être immatriculées dans 2 États américains

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Publié par Eplaque - 3 min de lecture ⏳

Le 29/07/2024 - Mis à jour le 24/01/2025

La voiture volante est encore loin d’être un produit de grande consommation. Mais petit à petit, des modèles apparaissent ici et là. Que ce soit aux États-Unis, en Europe ou en Chine. Dans l’attente d’une éventuelle démocratisation, des législations apparaissent pour faciliter leur immatriculation. Aux États-Unis, le Minnesota est devenu le deuxième État à prévoir une loi spécifique.

Voiture volante : où en sommes-nous ?

Annoncées de longue date par la science-fiction, les voitures volantes étaient là en 2024, mais elles sont loin de pulluler dans le ciel. Il existe toutefois des modèles en vente, au niveau d’avancement technologique varié. Il y a par exemple le Pégase français, un buggy volant plutôt rudimentaire.

On trouve aussi des choses beaucoup plus avancées, comme l’AeroMobil (photo ci-dessus), un avion voiture slovaque qui peut parcourir 700 km en mode avion et 875 km en mode voiture. Le Terrafugia Transition est une version américaine similaire à ce dernier.

Dernièrement, la filière travaille au développement de voitures volantes à décollage vertical. Cette technologie est indispensable pour une utilisation en environnement urbain, par exemple pour les avions-taxis.

Des véhicules volants à cheval entre plusieurs législations             

Le problème de ces véhicules est bien entendu leur double nature. Non seulement ils sont soumis aux lois qui régissent l’aéronautique. Mais aussi à celle des véhicules terrestres à moteur.

Cela explique en partie les prix prohibitifs des voitures volantes qui existent déjà sur le marché. Le véhicule doit être homologué en tant qu’avion, mais aussi en tant que voiture.

La loi Jetsons du Minnesota

Connue sous le nom de « loi Jetsons », la loi du Minnesota a ouvert la voie à l’utilisation de voitures volantes en simplifiant sa législation. Le but est de favoriser l’adoption de cette technologie si elle devait gagner en traction.

La nouvelle législation définit les « avions routiers » comme « tout aéronef capable de décoller et d’atterrir d’un aérodrome approprié et qui est également conçu pour être utilisé sur la voie publique comme un véhicule terrestre à moteur ».

Cette loi Jetsons permet d’obtenir une carte grise pour véhicule à moteur sur base de leur enregistrement en tant qu’avion. Les voitures volantes n’auront donc pas besoin d’une plaque d’immatriculation de voiture pour circuler légalement. Elles seront identifiées dans le fichier des immatriculations sur base de leur numéro de série aéronautique.

Du point de vue du Code de la route, les aéronefs routiers peuvent opérer comme une voiture, sauf s’ils se trouvent dans un aéroport, une zone d’atterrissage ou en vol. Ils ne sont pas autorisés à décoller ou à atterrir sur la voie publique, sauf en cas d’urgence.

Le Minnesota suit la voie tracée par le New Hampshire

Le Minnesota est le deuxième État, après le New Hampshire, à avoir adopté une loi « Jetsons ». C’est notamment la présence de 2 start-ups de la voiture volante, Terrafugia et PAL-V, qui a contribué à cette première. Elles ont en effet poussé pour qu’un cadre législatif soit défini pour leurs produits.

Cela dit, cette loi est incomplète. Elle n’autorise pas les atterrissages et décollages sur la voie publique, ce qui sera indispensable pour le développement des taxis volants à décollage vertical. Cette lacune s’explique par le fait que la Federal Aviation Administration n’a toujours pas approuvé ce genre d’aéronefs. Un ciel qui grouille de voitures volantes n’est donc pas encore pour demain.

Etat des lieux de la voiture volante dans le monde en janvier 2025

Depuis l’adoption de la « loi Jetsons » au Minnesota en août 2024 , 8 autres États américains ont entamé des démarches pour instaurer un cadre similaire en 2025, simplifiant l’immatriculation des voitures volantes via un identifiant aéronautique unique, remplaçant la plaque traditionnelle.

Ces véhicules, comme le Switchblade de Samson Sky (livraisons prévues en 2025) ou l’Alef Model A, restent soumis aux règles routières au sol et aériennes en vol. Mais les décollages depuis les voies publiques demeurent interdits sans urgence, la FAA n’ayant pas encore homologué cette pratique. En Europe, PAL-V (Pays-Bas) et Klein Vision (Slovaquie) préparent également une production limitée pour 2025.

Technologies et défis persistants

Les modèles à décollage vertical, la clé pour les taxis volants urbains, progressent. Mais ils butent sur des obstacles réglementaires et techniques. Si l’AeroMobil slovaque (700 km en vol) ou le Terrafugia Transition illustrent ces avancées, leur double homologation (aérienne et routière) alourdit les coûts, avec des prix dépassant souvent 300.000 €.

Par ailleurs, l’absence de « vertiports » en France et les retards de l’EASA sur une certification dédiée freinent l’essor du secteur, malgré des tests annoncés par PAL-V en conditions réelles. La démocratisation des voitures volantes dépendra donc autant des infrastructures que des législations, encore fragmentées.

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Les questions des utilisateurs

  • Faenza lamontagne J.Girard

    29 octobre 2024

    Au Québec dans le Canada peut-on se procurer une voiture volante comme la Terrafugia de TFX
    • Logo Eplaque

      Eplaque

      29 octobre 2024

      À notre connaissance non, car il n'y a actuellement pas de cadre légal dans ce pays.

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