15 faits insolites sur la plaque d’immatriculation américaine
Publié par Eplaque - 7 min de lecture ⏳
Le 05/05/2020 - Mis à jour le 15/07/2024
Identifier les véhicules avec une plaque d’immatriculation. Aujourd’hui, cela s’impose comme une évidence. Pourtant, ce ne fut pas toujours le cas. Aux États-Unis, berceau de l’automobile, les premières voitures ne devaient pas faire l’objet d’une immatriculation, roulaient sans plaque minéralogique. Tout cela s’est fait progressivement, de façon variable d’un État à l’autre. Aujourd’hui, nous vous proposons de parcourir l’histoire de la plaque d’immatriculation américaine à travers 15 faits insolites.
Mais avant d’aller plus loin, saviez-vous que la France fut le premier pays à mettre en place une plaque d’immatriculation pour voiture ? Elle fut obligatoire à partir de 1893. Aux États-Unis, il fallut attendre 8 ans de plus, soit 1901, pour voir apparaître la première plaque.
1. Le Massachusetts fut le premier État américain à avoir sa plaque d’immatriculation
Le Massachusetts fut l’État pionnier de la plaque d’immatriculation standard aux USA. Le Registry of Motor Vehicle local, spécialement créé pour gérer l’immatriculation des voitures, remit sa première référence le 1er septembre 1903. Pour la numérotation, il ne se compliqua pas la tâche. Le premier véhicule immatriculé se vit attribuer la plaque « 1 », il s’agissait d’une simple séquence numérique. Aujourd’hui, l’État distribue des plaques à 5 chiffres et 2 lettres.
2. New York fut le premier État à rendre l’immatriculation obligatoire
Si le Massachusetts fut le premier État à remettre aux automobilistes des plaques standardisées, New York fut le pionnier de l’immatriculation obligatoire. En effet, les voitures circulant dans cet état devaient être enregistrées dès 1901. Cependant, les automobilistes devaient faire eux-mêmes leur plaque minéralogique. Ce n’est qu’en 1909 que l’État de New York se chargea de cette opération. Pour finir avec les premières, la Virginie de l’Ouest fut la première à introduire les plaques d’immatriculation poinçonnées. Et la plaque d’immatriculation personnalisée fit son apparition dès 1931.
3. Une plaque spéciale pour la convention démocrate de 1960
En 1960, la convention démocrate nationale précédant l’élection présidentielle fut organisée en Californie. De nombreux véhicules confluèrent vers l’État, plus particulièrement vers la Sports Arena de Los Angeles. Elles durent arborer une plaque spéciale. Bizarrement, la plaque jaune était décorée d’un âne.
4. La mésaventure de 1979 de la plaque NO PLATE
En 1979, le Californien Robert G. Barbour à l’idée de commander la plaque personnalisée « NO PLATE » pour sa Nissan Datsun Z. Son objectif ? Ne pas être identifié par la police et éviter de recevoir des PV par la poste. C’est tout le contraire qui s’est passé : il s’est mis à recevoir les contraventions de tous les automobilistes qui roulaient sans plaque ! Au total, il a reçu 2.500 invitations à payer.
Apparemment, l’automobiliste qui a commandé la plaque NULL ne connaissait pas son histoire. Lui aussi était californien. Il avait commandé en 2019 cette plaque pour les mêmes motifs. Et son histoire a connu la même issue que la mésaventure de Barbour d’il y a 30 ans.
5. Les véhicules de La Poste sont exemptés de plaque d’immatriculation
Aux États-Unis, l’immatriculation est obligatoire pour tous les véhicules. Il y a cependant une grande exception à cette règle : La Poste. En effet, les services fédéraux de la poste, à savoir l’US Postal Service (USPS), est exempté d’immatriculation. Les camions de l’USPS se contentent d’afficher un numéro d’identification interne.
6. Steve Jobs n’a jamais immatriculé de voiture
C’est bien vrai. Pourtant, Steve Jobs n’était ni facteur, ni un adepte du vélo. En effet, on pouvait régulièrement le voir au volant de sa voiture dans les rues de Palo Alto et de Cupertino. Mais il roulait avec une plaque d’immatriculation vierge. Le patron d’Apple était-il un grand rebelle dans l’âme ? Non, il ne violait aucune loi !
À vrai dire, Steve Jobs exploitait une faille de la législation locale qui dit qu’un véhicule neuf dispose d’un délai de 6 mois pour obtenir une plaque d’immatriculation de Californie. Jobs changeait de voiture tous les 6 mois, ce qui l’exemptait de faire une plaque minéralogique. Tout est plus facile quand on est riche comme Crésus !
7. Les lettres les moins utilisées sur les plaques américaines
Aux États-Unis, les lettres que l’on voit le moins sont le I, le O et le Q. Cela s’explique simplement par le fait que le risque de confusion avec le 1 et le 0 étant élevé, de nombreux Etats ont choisi de les exclure des références d’immatriculation.
8. La plaque d’immatriculation américaine est haute en couleur
En France comme dans des tas d’autres pays, l’aspect visuel de la plaque d’immatriculation est standardisé. On peut bien dans l’Hexagone choisir le numéro de département et le logo régional d’une plaque française. Mais globalement, l’aspect visuel de la plaque ne change pas. Aux États-Unis, c’est tout le contraire. Non seulement chaque État (il y en a 50) contrôle l’aspect visuel de ses plaques. Mais celle-ci se décline en de nombreuses variantes. L’automobiliste dispose ainsi d’un large choix. Un visuel, la couleur de la plaque minéralogique, un slogan… Des tas de choses sont susceptibles de changer. Voir ci-dessus le choix offert par l’Illinois.
9. La plaque avant n’est pas toujours obligatoire
Pendant longtemps, les voitures américaines avaient pour seule obligation de fixer une plaque d’immatriculation à l’arrière. Ce n’est que plus tard que le débat de la plaque avant s’est invité aux États-Unis. Aujourd’hui, la plaque avant est obligatoire dans 30 États. Cela signifie que dans 20 Etats, seule la plaque arrière est obligatoire.
De plus, de nombreux Etats autorisent l’usage de deux plaques différents à l’avant et à l’arrière. À savoir dans les Etats suivants, baptisés les « Rugged Nineties » (que l’on pourrait traduire par les 19 sauvages) : Alabama, Arizona, Arkansas, Delaware, Floride, Géorgie, Indiana, Kansas, Kentucky, Louisiane, Michigan, Mississippi, Nouveau Mexique, Caroline du Nord, Caroline du Sud, Oklahoma, Pennsylvanie, Tennessee et Virginie de l’Ouest. En 2022, le club compte 20 membres depuis la suppression de la plaque avant en Alaska.
10. Des plaques d’immatriculation fabriquées par des détenus
Aux États-Unis, 80 % des plaques d’immatriculation sont fabriquées par des détenus ! Oui, la plupart des états confient cette tâche aux prisonniers de leurs établissements carcéraux. Le reste de la production est assuré par quelques entreprises privées. Le design des plaques est assuré par la société 3M, tandis que le moulage a lieu dans les prisons.
11. Les plaques américaines ont un seul point commun : des dimensions standard
Si chaque État fait ce qu’il veut en matière d’immatriculation, il y a tout de même une contrainte nationale à respecter : les dimensions. Un accord sur ce standard fut dégagé en 1956. Les Etats américains, les provinces canadiennes, les organisations qui gèrent les standards et les fabricants s’accordèrent sur une dimension de plaques de 6 pouces sur 12 (soit 15 cm sur 30). C’est donc le format de plaque l’on retrouve dans toute l’Amérique du Nord.
12. Des plaques qui font la promotion des patates
Traditionnellement, la plaque d’immatriculation sert aux états à faire leur promotion. Ils mettent donc en avant leurs points forts afin de faire de la plaque un outil de relations publiques. Cette habitude remonte à 1928. À l’époque, l’Idaho fêtait le 50e anniversaire de sa constitution. Afin d’immortaliser ce moment sur les plaques, les législateurs eurent l’idée de faire figurer un produit local célèbre… à savoir la patate. La plaque affichait le mot « patate », ainsi qu’un visuel de pomme de terre. Depuis, le tubercule est devenu un thème récurrent de la plaque de l’Idaho.
13. Une plaque américaine qui célèbre une victoire sportive universitaire
Aux USA, les compétitions universitaires sont prises très au sérieux. Le Cotton Bowl, l’équivalent estudiantin du Super Bowl, fut remporté en 1951 par les Tennessee Volunteers, qui se débarrassèrent des Texas Longhorns sur la marque de 20 à 14. Afin de fêter l’événement, les responsables du Tennessee décidèrent de modeler la plaque 1951 aux couleurs de l’université (orange et blanc).
14. « I love NY » pas assez solennel pour la plaque new-yorkaise
I love NY est indubitablement le slogan qui colle le mieux à New York. C’est celui que l’on retrouve sur les T-shirts, les souvenirs… Il n’a pourtant jamais été utilisé sur les plaques d’immatriculation new-yorkaises. Historiquement c’est la mention « The Empire State » que l’on retrouve le plus souvent en dessous des plaques de NY. Ce slogan fut introduit en 1951. Depuis, c’est celui qui est le plus régulièrement utilisé. Cette mention fait référence à la richesse de l’État, en termes d’argent et de ressources. Elle est notamment utilisée sur les plaques émises depuis 2001. Mais depuis le 1er avril 2020, c’est la mention « Excelsior » qui a pris sa place.
15. La plaque américaine la plus chère
Dans certains Etats US, la plaque est transférable. Et lorsque ce panneau est personnalisable, il peut valoir une petite fortune. C’est notamment le cas dans le Delaware, où il existe une fascination pour les plaques qui affichent le moins de numéros possible. Si le numéro 1 est réservé au gouverneur, le numéro 2 au sous-gouverneur et le numéro 3 au secrétaire d’État, les autres plaques à partir de 4 peuvent être achetées et vendues librement. Avoir une plaque à un chiffre, 2 chiffres, 3 ou 4 chiffres est un symbole de statut social.
En 2008, le propriétaire de la plaque d’immatriculation 11 est décédé. Il avait beau posséder une maison et une voiture, c’est sa plaque qui était l’élément de son patrimoine doté de la plus grande valeur. Elle a été vendue pour 675.000 $ à un magnat de l’immobilier qui fait collection de plaques . Traditionnellement, une plaque à 2 chiffres du Delaware se vend pour plusieurs dizaines de milliers de dollars, une plaque à 3 ou 4 caractères s’échange contre un chèque à 4 chiffres.
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