Une députée galloise suspendue par son parti pour une histoire de 2 plaques d’immatriculation différentes

Tandis que l’actualité regorge d’exemples évoquant la pratique grandissante qui vise à occulter sa plaque d’immatriculation, une histoire de ce genre fait tache outre-Manche. En effet, elle concerne une députée galloise. L’affaire a été prise tellement au sérieux qu’elle a été suspendue quelques jours par son parti.

2 plaques d’immatriculation différentes sur la voiture de Rhianon Passmore

Le Parti travailliste a suspendu l’un de ses représentants politiques dans l’attente des conclusions de l’enquête de la police.

La décision fait suite à un rapport publié sur le site web de Guido Fawkes. Il affirmait qu’une membre du Senedd (Parlement gallois), Rhianon Passmore, avait été vue au volant d’une voiture avec 2 plaques d’immatriculation différentes.

Dans un communiqué, le Parti travailliste a déclaré que toutes les plaintes « font l’objet d’une enquête conformément aux procédures de plainte du parti ». La BBC a contacté Mme Passmore pour un commentaire, sans réponse à ce jour.

Guido Fawkes a rapporté que Mme Passmore avait été « aperçue en train de sortir du parking du Parlement gallois avec sa plaque d’immatriculation décrochée, révélant une autre plaque en dessous ».

Un porte-parole travailliste a déclaré : « Le parti travailliste prend extrêmement au sérieux la conduite de ses représentants élus. Toutes les plaintes font l’objet d’une enquête conformément à la procédure du parti ». Mme Passmore est une élue de la circonscription d’Islwyn, dans la baie de Cardiff, depuis 2016.

Une élue qui avait déjà fait l’actualité en raison de sa voiture

En 2018, la femme politique travailliste avait déjà été suspendue pendant 2 semaines de ce qui était alors l’Assemblée galloise pour ne pas s’être soumise à un alcootest. Suite à cela, la justice de Newport avait prononcé la suspension de son permis de conduire le 12 février 2018, après qu’elle ait plaidé coupable. Elle s’était alors excusée, évoquant « des soucis privés que j’ai eu du mal à gérer ».

Mme Passmore avait déclaré que le jour de son arrestation, elle avait tenté de se rendre en voiture de Cardiff au domicile de sa mère après avoir bu 3 verres de vin. En raison d’une crise d’asthme, elle avait dû prendre une forte dose de médicament, de la prednisone.

Sa voiture est ensuite tombée en panne. Alors qu’elle attendait le service de dépannage, la police est arrivée et lui a demandé de souffler dans le ballon. Un rapport du comité des normes indique qu’elle a essayé à 2 reprises, en vain. Mme Passmore avait déclaré que l’échec du test n’était pas délibéré.

Plaque décrochée : pas d’amende

Cependant, il n’y aura pas de suite à cette affaire. Le parti travailliste a levé la suspension après que la police ait déclaré n’avoir trouvé aucune infraction concernant les plaques d’immatriculation différentes de sa voiture.

La police du sud du Pays de Galles a déclaré que l’adhésif qui maintenait la plaque d’immatriculation avant avait perdu son pouvoir autocollant. Ce qui explique pourquoi la plaque d’immatriculation était tombée. La suspension a été levée moins de 24 heures après avoir été imposée.

En ce qui concerne la seconde plaque, il s’agit de l’ancienne immatriculation de l’élue. Lorsqu’elle a changé de plaques minéralogiques il y a environ un an, elle avait simplement collé la nouvelle sur l’ancienne. Ce qui explique cette situation quelque peu loufoque. De plus, la police a précisé que « la voiture se trouvant sur une propriété privée, il n’y a pas d’infraction ».

La DVLA, l’organisme en charge de l’immatriculation des véhicules en Grande-Bretagne, précise que les plaques d’immatriculation anglaises doivent être correctement affichées » et que modifier, réorganiser ou déformer les chiffres et les lettres constitue une infraction. Quiconque ne respecte pas ces règles s’expose à une amende pouvant aller jusqu’à 1.000 £.