La Belgique paie les Bruxellois qui rendent leur plaque d’immatriculation

À Bruxelles, les autorités ont mis en place une solution radicale pour contrôler la pollution atmosphérique engendrée par les automobiles. Dans la capitale belge, les résidents qui acceptent de rendre leur plaque d’immatriculation reçoivent une prime. Qui vient d’ailleurs d’être revue à la hausse.

Bruxelles encourage l’abandon de la voiture

De par le monde, les grandes métropoles tentent d’améliorer la qualité de l’air en influençant la composition du parc automobile. En France, on favorise les véhicules propres avec divers dispositifs (prime à la casse, bonus écologique…). Et on pénalise l’acquisition de véhicule thermique, le tout via le système du bonus malus écologique.

Cependant, ce système ne permet pas d’endiguer le nombre de véhicules qui circulent sur leur territoire. Cela ne règle donc pas les soucis de congestion, qui sont importants à Bruxelles. C’est pourquoi la région offre une prime allant de 505 à 1.010 EUR à tout propriétaire d’une voiture depuis au moins un an qui rend ses plaques. Plus les revenus de la personne qui abandonne sa voiture sont bas, plus la prime est élevée. Celle-ci sert à financer une mobilité alternative (transports en commun, vélo, autopartage…).

La radiation de la plaque, première étape à la demande de la prime Bruxell’Air

En Belgique, la plaque d’immatriculation arrière est remise par les autorités. Ce système a pour but d’empêcher les fausses plaques, la plaque belge arrière étant authentifiée par des éléments de sécurité (hologramme, etc.). En conséquence, pour radier une immatriculation il faut remettre la plaque officielle aux autorités, à savoir la DIV.

Ceci fait, l’ancien propriétaire dispose de 6 mois pour demander sa prime Bruxell’Air. Sur base du montant attribué, il doit alors décider comment il va dépenser la prime en services de mobilité alternatifs. Il y a notamment les voitures partagées Poppy ou Cambio, un service de taxi, les transports en commun… L’argent peut également servir à financer l’achat d’un vélo.

Une prime à la conversion en cas d’abandon de sa voiture ?

En France, certaines voix préconisent une approche similaire. Si la prime à la conversion permet de réduire la pollution, on remplace des véhicules par d’autres. Pourquoi ne pas ouvrir la prime à la casse à celles et ceux qui abandonnent tout simplement la détention d’une voiture personnelle ? Cela aurait du sens, mais ce n’est pas encore au programme.