Bavure policière à cause d’un lecteur automatique de plaques d’immatriculation : elle réclame des dommages et intérêts

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Publié par Eplaque - 2 min de lecture ⏳

Le 20/09/2024

Imaginez vous retrouver menotté, votre enfant autiste de 2 ans embarqué dans une voiture de police… Et votre voiture saisie pendant 3 semaines alors que vous êtes innocent. C’est la mésaventure qui est arrivée à une résidente de Detroit il y a un an. En cause, une erreur engendrée par l’utilisation abusive des données des systèmes de surveillance de la ville. La victime a décidé de se défendre.

Une innocente liée à une fusillade

Le 3 septembre 2023, Isoke Robinson, 46 ans, est arrêtée par la police de Detroit à la suite d’une fusillade. Sa voiture est confisquée pendant 3 semaines, son fils autiste de 2 ans est placé dans une voiture de police… Et après sa libération, elle a dû emprunter un véhicule pour garder son emploi chez Stellantis. Pourtant, Robinson n’était ni suspecte, ni liée au crime.

Cette affaire met en lumière les dangers de l’utilisation croissante des lecteurs automatiques de plaques d’immatriculation. Ces dispositifs, installés à Detroit en 2018, sont censés aider la police à identifier les véhicules suspects en analysant les plaques recensées par des caméras fixes ou mobiles.

Embarquée car sa voiture ressemble à celle vue sur la scène du crime

Mais dans le cas de Robinson, c’est la méthode inverse qui a été utilisée. Plutôt que de partir d’un numéro de plaque donné par un témoin, la police a scanné les numéros relevés par une caméra située à environ… 3 km de la scène du crime. Ils ont cherché des correspondances avec la Dodge Charger blanche identifiée pour commettre le crime. Ce qui les a conduits à Robinson.

Cette approche a conduit à une erreur. Les policiers n’ont pas vérifié les éléments clés de l’enquête. Comme l’état des phares antibrouillard de la voiture de Robinson ou autres éléments de vérification. La situation a généré une confusion totale pour Robinson, qui ne comprenait pas pourquoi elle était arrêtée.

Cet incident alimente la polémique autour de la surveillance massive dans des villes comme Detroit. L’utilisation de la reconnaissance faciale et des caméras y est de plus en plus critiqué. Des organisations comme l’ACLU s’inquiètent de l’intrusion croissante dans la vie privée des citoyens. Et ce n’est pas cette bavure énorme qui va apaiser le débat. Ces technologies, pourtant vantées par la police pour leur efficacité dans la lutte contre le vol de voitures, ont déjà mené à des arrestations injustifiées.

Au Michigan, l’absence de législation stricte encadrant l’utilisation des lecteurs de plaques laisse aux services de police une grande liberté d’action. Cela inquiète de nombreux observateurs, comme Gabrielle Dresner de l’ACLU. Selon elle, il faut installer des garde-fous pour éviter que de simples ressemblances de véhicules ne conduisent à de telles erreurs.

Robinson, qui a depuis quitté Detroit, a intenté une action en justice contre la ville. Elle réclame des dommages et intérêts pour choc émotionnel et saisie injustifiée. Son avocat, Paul Matouka, dénonce l’intervention disproportionnée de la police. Elle était accompagnée d’une équipe du SWAT, les forces spéciales d’intervention !

La police de Detroit, qui ne commente pas l’affaire en raison du litige en cours, a défendu l’utilisation des lecteurs de plaques d’immatriculation. Ils affirment que ces outils sont cruciaux dans les enquêtes, même sans numéro de plaque. Toutefois, ce cas démontre que, sans réglementation stricte, il peut y avoir des abus dans l’utilisation des données recueillies via cette technologie.

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