Un justicier new-yorkais combat les altérations de plaque d’immatriculation
Publié par Eplaque - 3 min de lecture ⏳
Le 24/04/2024
Il y a 1001 façons d’occuper ses temps libres. Le hobby de Gersh Kuntzman est plutôt original. Il arpente les rues de New York afin d’identifier les automobilistes qui altèrent leur plaque d’immatriculation pour que le numéro ne soit pas lisible, et les dénonce sur les réseaux sociaux. Et il se permet même de corriger le souci quand c’est possible.
Son combat ? La plaque d’immatriculation rendue illisible
Cet ancien journaliste de 58 ans circule dans les rues de Big Apple armé d’une caméra, d’un marqueur et d’un tournevis pour faire justice lui-même. Mais nettoyer complètement les rues de New York City est une tâche presque impossible. Les plaques d’immatriculation altérées sont partout. Et, aussi incroyable que cela puisse paraître, les principaux coupables sont des policiers.
Les New-Yorkais ont recours à de nombreuses tactiques pour dissimuler leurs plaques. Couverture du numéro d’immatriculation, grattage de la peinture… Certains vont jusqu’à utiliser de fausses feuilles mortes pour dissimuler leur numéro.
Cette pratique permet à ces automobilistes d’échapper aux péages sans barrière, aux radars de vitesse et aux feux rouges. Les criminels peuvent également l’utiliser pour commettre des délits, notamment le vol de voiture. À New York, on estime que les fausses plaques coûtent jusqu’à 100 millions de dollars par an à la ville. Mais la falsification des plaques d’immatriculation américaines est un problème national.
Un fonctionnaire est coupable une fois sur 2, selon Kuntzman
Lorsque le Daily Mail a rencontré Kuntzman, quelques minutes seulement furent nécessaires pour trouver 2 véhicules avec des plaques d’immatriculation altérées. Ils sont particulièrement nombreux près des tribunaux, car les policiers seraient les premiers à faire de tels abus.
Lorsqu’il identifie une plaque d’immatriculation avec peinture grattée, il n’hésite pas à lui rendre son aspect original à l’aide de son marqueur. Il filme ses interventions et les publie sur son compte Twitter.
Kuntzman, un journaliste qui a travaillé pour des titres tels que le New York Post, le Daily News et Newsweek, a commencé à s’intéresser à la falsification des plaques en 2018, lorsqu’il est devenu rédacteur en chef du Streetsblog NYC.
Un automobiliste qui avait falsifié sa plaque appelle la police
Mais sa campagne en ligne visant à dénoncer les malfaiteurs a décollé en novembre 2022 lorsque lui et son ami avocat, Adam White, ont été arrêtés pour avoir tenté de réparer la plaque d’immatriculation d’un automobiliste.
White a essayé de corriger la plaque d’un SUV Chevrolet à Brooklyn qui avait un morceau de plastique recouvrant l’un de ses chiffres.
Le conducteur, qui était présent dans le véhicule, a appelé la police, qui a arrêté White. Les charges ont cependant été abandonnées par la suite.
Kuntzman pense que plus de la moitié des coupables sont des policiers ou des fonctionnaires. Il est en mesure de le déterminer car ces personnes ont le plus souvent une carte qui identifie leur fonction derrière le pare-brise lorsqu’ils sont en mission officielle.
Un hobby risqué ?
On pourrait croire que ce justicier non masqué prend de gros risques à toucher à la voiture d’autrui, surtout aux États-Unis. Pourtant, Kuntzman a déclaré qu’il est très rarement interpellé par un propriétaire de véhicule lorsqu’il est pris en train de corriger une plaque d’immatriculation.
Par contre, sur les réseaux sociaux l’accueil n’est pas toujours positif. Il se fait notamment qualifier de « Karen mâle ». Ce qui ne l’échaude pas, que du contraire. Il estime même que le maire de New York devrait louer publiquement son action.
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