L’État va généraliser la lecture automatique des plaques d’immatriculation
Publié par Eplaque - 2 min de lecture ⏳
Le 21/02/2024 - Mis à jour le 20/09/2024
Les LAPI, ou lecteur automatique de plaque d’immatriculation, sont déjà utilisées pour la verbalisation automatique et repérer les véhicules volés. Cependant, le champ de cette technologie va être élargi alors que le gouvernement entend simultanément élargir les cas d’utilisation des lecteurs de plaque d’immatriculation.
Traquer les voitures volées de façon automatique….
La technologie de détection automatique de véhicules volés ou sous surveillance repose sur l’utilisation de caméras équipées de Lecteurs Automatisés de Plaque d’Immatriculation (LAPI). Ce système compare les plaques d’immatriculation capturées avec celles enregistrées dans une Base de Données de Comparaison (BDC). Actuellement, elle est alimentée par le Fichier des Objets et Véhicules Volés et Signalés (FOVeS) et le Système d’Information Schengen (SIS) pour les véhicules étrangers.
… cela se fait déjà, mais à petite échelle
La police nationale et la gendarmerie disposent respectivement de 265 et 251 lecteurs LAPI en ce moment. Malgré ce faible nombre, un ancien rapport a relevé qu’ils ont permis de procéder à 39,3 millions de lectures de plaques par la police et 42,5 millions par la gendarmerie. Ces opérations ont permis de détecter au total plus de 28.000 véhicules recherchés. Malgré cela, le nombre de vols de véhicules reste élevé. En 2023, on a de nouveau enregistré une augmentation de 5 %.
Expansion de l’utilisation des lecteurs automatiques de plaque d’immatriculation, et de leur portée
En 2019, le gouvernement a lancé un appel d’offres visant à étendre l’utilisation des lecteurs automatiques de plaque. Le plan inclut l’acquisition de 884 LAPI fixes, 351 transportables, 1 297 sur véhicules de patrouilles, 572 sur véhicules banalisés, et potentiellement 33 250 dispositifs piéton. Le projet a pris du retard en raison des centaines de questions engendrées par les appels d’offres.
L’objectif est d’augmenter le nombre de LAPI en service, avec un total de 3 100 dispositifs fixes ou embarqués. Environ 12 400 caméras seront mises en service en 4 ans, en plus des dispositifs piétons.
Une technologie propulsée par l’intelligence artificielle
Mais bien plus que la lecture de la plaque, le système sera en mesure de compiler des tas d’informations :
- Marque de la voiture
- Modèle
- Nombre de passagers
- Couleur du véhicule
- Etc.
Ces informations permettront notamment de repérer les doublettes sur la plaque d’immatriculation d’un véhicule déclaré volé et représentent une alternative aux autres méthodes d’identification comme la publication de photos de plaque. Actuellement, il n’est pas prévu d’exploiter cette technologie avec d’autres données que celles des véhicules volés. Mais, à terme, elle pourrait clairement servir à identifier des tas de choses, comme :
- Usurpation de plaques d’immatriculation : lorsque la marque et le modèle ne correspondent pas aux infos se trouvant dans le fichier SIV
- Véhicule non assuré : lorsque le véhicule ne se trouve pas dans la base de données des véhicules assurés
- Voiture en défaut de contrôle technique : en consultant le fichier des données du CT
- Changement de titulaire carte grise en retard : lorsqu’une déclaration de cession a été enregistrée il y a plus d’un mois, et n’a pas été suivie d’un changement de titulaire
Cela dit, rien ne dit qu’on n’en arrivera là, vu qu’un tel plan va probablement engendrer une levée de boucliers pour la protection de la vie privée. Si ces craintes sont légitimes, de telles vérifications permettraient d’éviter les problèmes rencontrés par les nombreuses victimes des plaques copiées, notamment. Affaire à suivre…
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