Les difficultés du secteur automobile en France : une mauvaise surprise attendue
Publié par Eplaque-2 min de lecture ⏳
Le 07/04/2025

Le mois de mars 2025 a été marqué par une chute notable des ventes de voitures neuves en France. La baisse s’élève à 15 % par rapport à la même période en 2024. Malheureusement, c’était prévisible. De nombreux facteurs négatifs sont venus s’abattre sur un secteur toujours en convalescence de la crise du Covid.
Les causes principales de la baisse des ventes de voitures
Les constructeurs ont dû en effet composer avec de nombreux vents contraires, que voici :
Durcissement de la fiscalité automobile
Depuis le 1er mars 2025, le barème du malus CO2 a été durci. Cela entraîne une augmentation significative du coût de la facture pour faire la carte grise d’un véhicule neuf thermique. Outre les dégâts à long terme que cela pourra avoir, les constructeurs avaient anticipé ce nouveau barème en accélérant les immatriculations en février. Cela a contribué à cette chute brutale de mars.
De nombreuses régions ont également augmenté le tarif du cheval fiscal. Même si cela n’engendre pas un surcoût insurmontable, cela pèse aussi sur l’augmentation de la fiscalité automobile française.
Réduction du bonus écologique et fin de la prime à la casse
Bien que cette réduction ait été introduite fin 2024, son impact s’est particulièrement fait ressentir après la fin de la période de transition en février 2025. Les particuliers, historiquement les plus grands acheteurs de voitures électriques, ont souffert de cette diminution. Les chiffres sont implacables : depuis, c’est -46 % d’immatriculations de véhicules électriques !
Fiscalité sur les hybrides rechargeables
Les hybrides rechargeables, longtemps plébiscités, sont désormais touchés par un malus au poids. Cette mesure a provoqué une chute de 49 % de leurs ventes. Une statistique qui met en exergue la dépendance de ces modèles aux subventions de l’État.
Incertitudes économiques
La conjoncture économique, marquée par une inflation persistante et des incertitudes sur le pouvoir d’achat des ménages, freine également les décisions d’achat. Et vu l’investissement que représente un véhicule neuf, les Français sont de plus en plus hésitants.
Les tendances à surveiller
Malgré des ventes brutes en berne, les parts de marché des voitures électriques ont légèrement augmenté en mars 2025 (19 %). Les entreprises, profitant des avantages fiscaux, ont massivement adopté cette motorisation, avec une hausse de 54 % des immatriculations dans ce segment.
Et contrairement aux modèles rechargeables, les hybrides micro et non rechargeables ont connu une hausse de 19 %, prouvant que la transition vers des motorisations alternatives reste possible malgré les contraintes.
S’adapter ou mourir : un constat plus que jamais vrai pour les constructeurs automobiles
Les constructeurs devront proposer des modèles plus légers et plus propres pour limiter l’impact des malus. L’arrivée de véhicules comme la Citroën ë-C3 ou la Renault 5 pourrait contribuer à répondre à cette demande.
L’objectif du « tout électrique » reste une priorité politique. Cependnat, cette volonté, devra s’accompagner d’une stratégie claire pour répondre aux attentes des consommateurs et atténuer les effets négatifs de la fiscalité.
En conclusion, le secteur automobile français traverse une période de transition complexe. Les revirements de la politique fiscale automobile complexifient le travail des marques. Les prochains mois seront cruciaux pour redéfinir les stratégies des constructeurs et anticiper les perspectives de ce marché en pleine tempête.
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