Son statut de millionnaire, il le doit aux plaques d’immatriculation
Publié par Eplaque - 3 min de lecture ⏳
Le 30/08/2023 - Mis à jour le 13/05/2024
Il est possible de faire fortune quand on a le sens des affaires. Rod Sheilds fut l’un des premiers Britanniques à comprendre le potentiel des plaques d’immatriculation personnalisées. Grâce à son instinct commercial, il est devenu multimillionnaire. Son métier ? Acheter puis revendre des plaques d’immatriculation à fort potentiel, ainsi que des biens immobiliers qu’il rénove.
Tout a commencé avec la plaque d’immatriculation 4VBF
En 1981, soit bien des années avant l’apparition de la plaque d’immatriculation personnalisée, Rod achète la plaque 4VBF pour la somme de 120 £. Après avoir publié une petite annonce (on est encore loin d’Internet à l’époque), il la cède pour plus de 3.000 livres ! Une fortune à l’époque. Cette vente lui permet de verser un acompte pour l’achat d’un appartement de 3 chambres. Il démarre ainsi sa carrière dans l’immobilier en rénovant l’appartement et en le louant à des étudiants. Avec les profits, il réinvestit. Simultanément, il continue d’acheter et de vendre des plaques d’immatriculation.
Rod a déclaré que l’acquisition de sa première plaque d’immatriculation « m’a donné l’élan pour lancer sa carrière d’entrepreneur » et qu’il « a toujours su qu’il y avait des opportunités dans ce secteur ». En tant que fidèle du Sunday Times, il a lu beaucoup d’articles consacrés aux voitures et aux maisons, ses 2 passions. Et c’est là qu’il a découvert le potentiel des plaques d’immatriculation. D’ailleurs, cette pratique s’étend dorénavant dans plusieurs pays dans le monde comme Qatar où une plaque s’est élevée jusqu’à 850 000 €.
Un premier coup dans le mille avec cette plaque courte
« J’ignorais à quel prix je pouvais la vendre, je me suis juste dit qu’il fallait tenter le coup. Tout ce que je savais, c’est qu’elle devait valoir quelque chose, car elle n’avait qu’un chiffre et 3 lettres. J’ai juste fixé un prix au hasard, 4.000 £ et quelqu’un m’a proposé un peu plus de 3 000 £. »
L’annonce pour mettre en vente la plaque d’immatriculation dans le Sunday Times lui a coûté 2 semaines de salaire , « c’était donc risqué ». Après avoir acheté ce beau numéro d’immatriculation britannique à un collègue de travail, il a directement publié son annonce et a reçu un appel le soir même. Il avait 17 ou 18 ans.
Cet entrepreneur précoce avait voulu investir dans l’immobilier dès ses 16 ans, mais il avait essuyé un refus. Grâce à ces 3.000 livres il a pu payer presque le quart du prix de l’appartement il y a plus de 40 ans, qu’il a fini de rénover lorsqu’il avait 19 ans.
Les plaques d’immatriculation dans le viseur de Rod
« Je suis un opportuniste. J’ai identifié quelque chose qui était sous-évalué, » a-t-il déclaré. À ce propos, il se concentre sur les plaques d’immatriculation personnalisées susceptibles de plaire aux entreprises. Selon lui, c’est plus rentable que les initiales pour les particuliers. Mais quand il flaire le bon coup, il reste flexible. Par exemple, il souvient de sa décision de trouver une plaque d’immatriculation liée à George Michael.
« Un jour, j’écoutais Last Christmas de George Michael, et j’ai cherché sur Google combien il gagnait grâce à cette chanson. C’est environ 250 000 £ de royalties par an. Je me suis demandé s’il y avait des plaques liées à George, et il s’est avéré que oui. J’ai acheté UG03RGE, une plaque créée en 2003, cette de sa disparition, pour environ 400 £ et je l’ai vendue pour un peu moins de 3.000 £. » (source)
À quand un tel business en France ?
Même si dans d’autres pays tel que le Vietnam, une plaque personnalisée peut être vendue à un prix fou, malheureusement, ce n’est pas pour demain qu’on pourra imiter Rod en France. Contrairement à la Grande-Bretagne, on ne peut pas transférer un numéro de plaque d’immatriculation en France. Effectivement, on ne peut pas conserver la plaque pour la fixer sur un autre véhicule, comme c’est possible ailleurs. Pour ce faire, il faudra vendre la voiture avec. Autrement, le propriétaire devra effectuer les démarches pour une nouvelle plaque d’immatriculation.
De plus, il n’existe pas de « beaux numéros de plaques », ou en tout cas les références intéressantes sont beaucoup plus limitées en raison du format fixe 2 lettres – 3 chiffres – 2 lettres. Ce sera peut-être pour la prochaine réforme de l’immatriculation. Qui, sauf surprise, n’aura pas lieu avant 5 ou 6 décennies vu que le SIV date de 2009 seulement.
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