Un Britannique proteste contre l’ULEZ de Londres avec sa plaque personnalisée
Publié par Eplaque - 3 min de lecture ⏳
Le 22/09/2023 - Mis à jour le 23/02/2024
Outre-Manche, l’ULEZ de Londres n’en finit pas d’alimenter la polémique. Des voyageurs mal informés, dont des Français, on fait les frais de cette zone à faibles émissions particulièrement restrictive. Mais sur place l’ULEZ fait également beaucoup de mécontents. Parmi eux, il y a un directeur de pompes funèbres. Outre les autocollants manifestant son mécontentement collés à l’arrière de son véhicule, il s’est commandé une plaque d’immatriculation personnalisée évocatrice : NO 02 ULZ.
ULEZ : des règles dures qui mécontentent les Londoniens
L’Ultra Low Emission Zone a connu un développement agressif en quelques années. Depuis le 29 août 2023, elle couvre désormais le Grand Londres. Soit les 32 boroughs londoniens. Cette mesure concerne 5 millions de personnes, sans compter tous ceux qui pénètrent dans la zone pour des raisons professionnelles. Comme Ross, notre directeur particulièrement courroucé. Il doit désormais payer 12,5 £ par jour pour rouler dans la zone. Un coût qu’il est obligé de répercuter à ses clients.
Il a déclaré : « Faire des affaires à Londres est déjà assez difficile avec le prix de tout qui ne cesse d’augmenter. Nous sommes une petite entreprise familiale de pompes funèbres composée de 3 magasins, 2 corbillards et 2 limousines. Ces véhicules sont modernes, mais non conformes aux normes de l’ULEZ. »
Pas d’aides dignes de ce nom ou d’exemption pour les véhicules funéraires
Il faudrait donc les remplacer. La mairie de Londres offre bien une prime à la casse de 9.000 £ par véhicule. Cependant, les remplacer « coûterait environ 360 000 £, soit 10 fois plus que le montant de l’aide. »
S’il devait procéder au renouvellement de la flotte, « ces frais devront être répercutés sur les familles des défunts. Or, beaucoup ont du mal à faire face à la situation dans laquelle elles se trouvent. Ainsi qu’à la crise du pouvoir d’achat dans laquelle nous nous trouvons. »
Ross a tenté de raisonner les autorités londoniennes. Sans succès. « J’ai contacté TfL pour que les véhicules funéraires soient exemptés de cette taxe. J’ai proposé d’au moins exonérer les corbillards. Mais malheureusement, ils ne sont pas intéressés par mon cas. »
Une plaque NO 02 ULZ pour exprimer son ras-le-bol
Depuis l’agrandissement de l’ULEZ de Londres, une vague de vandalisme détruit les caméras utilisées pour la verbalisation automatique. Ross a choisi une méthode de protestation plus pacifique, mais tout aussi illégale : une plaque d’immatriculation personnalisée. Elle affiche NO 02 ULZ, soit « no to ULEZ » qu’on peut lire avec un peu de perspicacité. Sa plaque risque d’être annulée à tout moment, car elle enfreint le règlement qui régit la composition des plaques « vanity » de Grande-Bretagne. Mais il s’en moque.
Ross a même publié un post sur sa nouvelle plaque d’immatriculation sur Facebook, la qualifiant de « meilleurs 500 £ que j’ai dépensé ». Elle est actuellement montée sur son Volkswagen Amarok. Mais il va la transférer sur sa Fiat 500. Un véhicule qui est, lui, conforme ULEZ. Mais un peu juste pour transporter des cercueils…
Ross a déclaré : « La conformité de ma Fiat est accidentelle, j’ai eu la chance d’acheter un véhicule personnel qui leur convient. Nous avons donc décidé de l’acheter pour montrer à tout le monde ce que nous pensons de la décision de Khan (NDLR : le maire de Londres). »
La zone ULEZ de Londres est élargie depuis le 29 août pour englober tout le Grand Londres. Cette décision a suscité de vives critiques, voire des réactions radicales dans certaines parties de la capitale. C’est ainsi que ce qu’on appelle sur place les « Blade Runners » ont commencé à vandaliser les caméras pour les rendre inutilisables.
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