Cache plaque d’immatriculation : un gadget digne de James Bond irrite les autorités de San Francisco

Occulter sa plaque d’immatriculation est une infraction, partout dans le monde. Si certains utilisent un bout de scotch ou une feuille morte, il y a des « solutions » bien plus perfectionnées. À San Francisco, des automobilistes utilisent un dispositif qui recouvre la plaque d’une simple pression de bouton sur une télécommande. Ils sont vendus sur des plates-formes d’e-commerce bien connues. Les autorités de San Francisco les ont dans le collimateur.

San Francisco : les autorités en guerre contre les caches plaque d’immatriculation

Un suspect fonce dans les rues de San Francisco avec la police à ses trousses. En appuyant sur un bouton, le conducteur recouvre sa plaque d’immatriculation avec un écran en plastique. Cela ressemble à un gadget perfectionné d’un film de James Bond ou de Batman.  Pourtant, on peut l’acheter pour environ 50 € en ligne.

Il est illégal d’utiliser un tel gadget en Californie (où la plaque d’immatriculation autocollante est légale), ainsi que d’en vendre. Mais cela n’empêche pas de nombreux vendeurs de proposer une panoplie de produits destinés à masquer les numéros de plaque d’immatriculation. On les trouve sur Amazon, Walmart, eBay et même Etsy.

Le procureur de la ville de San Francisco, David Chiu, possède une multitude de ces appareils dans son bureau. Et mercredi, il va exiger de ces 4 sociétés de retirer ces produits de leur site.

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« Cela ressemble à quelque chose qui vient de Gotham City, et cela ne devrait être légal nulle part en Amérique, » a déclaré Chiu. « Les descriptions des produits elles-mêmes, ainsi que les avis des clients, indiquent clairement qu’il s’agit de produits utilisés à des fins illégales. » Des avis du genre « parfait pour échapper aux forces de l’ordre » ou « fonctionne bien pour fuir les flics » ont été publiés par des clients visiblement satisfaits de leur achat.

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Un gadget disponible en plusieurs variantes

Les gadgets sont livrés avec une télécommande que les conducteurs peuvent utiliser pour recouvrir d’un écran leurs plaques d’immatriculation américaines. On peut même faire figurer un numéro fictif, ou recouvrir le numéro avec une plaque transparente qui rend toutefois le numéro d’immatriculation illisible. Ces caches plaque minéralogique sont utilisés dans bien des situations :

• Pour ne pas payer les  péages
• Pour déjouer les radars feux rouges et de contrôle de la vitesse

Les crimes les plus courants à San Francisco impliquent des automobiles. Les cars-jackings sont souvent effectués à l’aide d’une voiture. Ils sont de plus en plus fréquents. Un crime plus récent que la police appelle « raid au bélier » consiste à défoncer la vitrine d’un magasin avec une voiture, à remplir le coffre de produits volés puis à prendre la fuite.

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Chiu a déclaré qu’il n’avait jamais entendu parler des dispositifs de type cache plaque d’immatriculation jusqu’à ce que le chef de la police de San Francisco, Bill Scott, fasse part de sa frustration à leur sujet lors d’une réunion en juin dernier. Il s’est tout de suite demandé d’où venaient ces gadgets. Le commissaire en chef lui a pointé les responsables.

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Cache plaque d’immatriculation : un dispositif légal dans certains états américains

Certains États américains autorisent ces dispositifs si les voitures sont garées, pour protéger les plaques d’immatriculation des intempéries, selon Chiu. Mais dans la plupart des États, y compris la Californie, ils sont « totalement illégaux », a-t-il déclaré.

Les porte-parole d’Etsy, eBay et Amazon ont déclaré que les vendeurs sur leurs sites étaient tenus de se conformer à toutes les lois. Ils suppriment les articles illégaux lorsqu’ils en sont informés. Chiu a déclaré qu’il espérait que les 4 sites supprimeraient de manière proactive tous les dispositifs d’occultation de plaque. Mais il a refusé de spécifier quelles mesures il prendrait s’ils ne le faisaient pas spontanément. « Leur vente et leur utilisation sont illégales, et ces plates-formes en ligne devraient le savoir, » a-t-il déclaré.

Source : New York Times