Coup de frein sur la prolifération des ZFE en France
Publié par Eplaque - 2 min de lecture ⏳
Le 16/08/2023 - Mis à jour le 30/09/2024
Elles devaient être au nombre de 43 en 2025. Au final, il n’en sera rien. Le plan prévu par la loi d’orientation des mobilités de 2019 est désormais fortement édulcoré. Les agglomérations de plus de 150.000 habitants qui n’ont pas encore mis en place de ZFE deviendront de simples « territoires de vigilance » si un certain seuil de qualité de l’air n’est pas franchi. Voici pourquoi l’État a changé son fusil d’épaule.
L’amélioration de la qualité de l’air engendre la création des territoires de vigilance
2 grandes raisons expliquent ce revirement de situation. Tout d’abord, il y a l’amélioration de la qualité de l’air dans de nombreuses agglomérations concernées. Actuellement, 5 villes seulement sont toujours problématiques. Il s’agit de Paris, de Marseille, de Lyon, de Strasbourg et de Rouen. Dans ces agglomérations, l’interdiction progressive des véhicules les plus polluants sur base de leur classement Crit’air va se poursuivre. Notamment les Crit’air 4 devront être bannis d’ici 2024 et les Crit’air 3 d’ici 2025.
Ce sont les seules villes qui seront obligées d’alourdir les contraintes. Les autres seront libres de maintenir les restrictions en vigueur. Et pour les agglomérations qui n’ont pas encore créé de ZFE en 2023, elles peuvent se contenter d’être un « territoire de vigilance », selon la nouvelle terminologie. Dans une telle zone, seuls les véhicules qui ne sont éligibles à aucun autocollant Crit’air seront interdits de cité. Il s’agit des voitures d’avant 1997. Et encore, car ceux en carte grise de collection bénéficient d’une dérogation !
Territoire de vigilance : aussi à cause de la grogne des automobilistes et des autorités locales
La seconde raison derrière cette approche plus rationnelle est la mauvaise humeur qu’engendrent les zones à faibles émissions. Complexité du système, obligation de changer de véhicule à cause d’une ZFE pour certains habitants ou travailleurs… Dans un contexte économique difficile qui n’est pas propice à la paix sociale, les autorités ont donc probablement voulu éteindre ce feu qui aurait pu alimenter de nombreuses frustrations dans les 2 années à venir.
Si certains applaudissent cette approche plus pragmatique, elle fait également son lot de mécontents. L’association Respire estime que même si la qualité de l’air s’améliore, elle reste « mauvaise ». Elle déplore le « renoncement » de l’État par rapport à cet enjeu. Elle craint que les élus locaux, afin de ne pas courroucer l’électeur, se contentent du minimum requis par le gouvernement.
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