Plaque d’immatriculation américaine sur son véhicule français : est-ce possible ?
Publié par Eplaque - 9 min de lecture ⏳
Le 16/06/2020 - Mis à jour le 11/09/2024
Une plaque d’immatriculation américaine a la même utilité qu’une plaque française. C’est-à-dire qu’elle permet aux forces de l’ordre d’identifier le véhicule et son conducteur. Cela est notamment possible grâce à la combinaison de lettres et de chiffres qu’elle arbore.
Il est possible de rouler avec une plaque américaine, mais seulement temporairement. Le véhicule devra avoir sa carte grise française.
Comment lire une plaque d’immatriculation USA, les différences avec une plaque française
La première chose à savoir sur la plaque américaine, c’est qu’elle n’est pas exactement la même selon les États du pays de l’oncle Sam. En effet, les éléments graphiques (couleur, logo, numéro de série, etc.) diffèrent d’une plaque à l’autre. De plus, les plaques américaines sont plus personnalisables que les plaques françaises. Une plaque US peut ainsi parfaitement bien afficher un paysage dans son fond et un texte avec une police d’écriture spécifique. Le nom de l’Etat se trouve en dessous ou au dessus de la plaque minéralogique.
Contrairement aux plaques françaises dont le matériau peut être en aluminium ou plexiglas, une plaque d’immatriculation américaine est en métal. En outre, ses dimensions sont de 150 x 300 mm contre 510 x 110 mm pour les françaises.
Fixer une plaque provenant des États unis sur son véhicule français
Vu les dimensions de la plaque américaine, elle n’est donc pas homologuée en France. On ne peut donc pas fixer une plaque d’immatriculation format US sur un véhicule immatriculé dans l’Hexagone. Le format français le plus proche est le 275 x 200 mm. Les propriétaires de véhicules importés en provenance d’Amérique devront faire en sorte de pouvoir fixer ce format homologué.
Comment immatriculer un véhicule américain en France ?
Obtenir une immatriculation française pour un véhicule US est relativement compliqué. Il faut suivre les règles d’immatriculation d’un véhicule étranger. Dans le cas d’un véhicule américain, c’est surtout l’homologation qui est lourde. Outre les 30 % de droits de douane et de TVA à payer, les frais de la DREAL et de l’UTAC représente également des milliers d’euros. Il faut donc réfléchir à 2 fois avant de faire venir une Mustang, une Cadillac ou une Tesla du pays de l’Oncle Sam. Cliquez sur les 2 liens précédents pour obtenir toutes les informations utiles pour homologuer une voiture américaine et obtenir la carte grise française.
15 faits insolites sur la plaque d’immatriculation américaine
Identifier les véhicules avec une plaque d’immatriculation. Aujourd’hui, cela s’impose comme une évidence. Pourtant, ce ne fut pas toujours le cas. Aux États-Unis, berceau de l’automobile, les premières voitures ne devaient pas faire l’objet d’une immatriculation, roulaient sans plaque minéralogique. Tout cela s’est fait progressivement, de façon variable d’un État à l’autre. Aujourd’hui, nous vous proposons de parcourir l’histoire de la plaque d’immatriculation américaine à travers 15 faits insolites.
Mais avant d’aller plus loin, saviez-vous que la France fut le premier pays à mettre en place une plaque d’immatriculation pour voiture ? Elle fut obligatoire à partir de 1893. Aux États-Unis, il fallut attendre 8 ans de plus, soit 1901, pour voir apparaître la première plaque. Mais dernièrement, quelques états ont pris une longeur d’avance en autorisant la plaque d’imamtriculation digitale.
1. Le Massachusetts fut le premier État américain à avoir sa plaque d’immatriculation
Le Massachusetts fut l’État pionnier de la plaque d’immatriculation standard aux USA. Le Registry of Motor Vehicle local, spécialement créé pour gérer l’immatriculation des voitures, remit sa première référence le 1er septembre 1903. Pour la numérotation, il ne se compliqua pas la tâche. Le premier véhicule immatriculé au Massachusetts se vit attribuer la plaque « 1 », il s’agissait d’une simple séquence numérique. Aujourd’hui, l’État distribue des plaques à 5 chiffres et 2 lettres.
2. New York fut le premier État à rendre l’immatriculation obligatoire
Si le Massachusetts fut le premier État à remettre aux automobilistes des plaques standardisées, New York fut le pionnier de l’immatriculation obligatoire. En effet, les voitures circulant dans cet état devaient être enregistrées dès 1901. Cependant, les automobilistes devaient faire eux-mêmes leur plaque minéralogique de NYC. Ce n’est qu’en 1909 que l’État de New York se chargea de cette opération. Pour finir avec les premières, la Virginie de l’Ouest fut la première à introduire les plaques d’immatriculation poinçonnées. Et la plaque d’immatriculation personnalisée fit son apparition dès 1931.
3. Une plaque spéciale pour la convention démocrate de 1960
En 1960, la convention démocrate nationale précédant l’élection présidentielle fut organisée en Californie. De nombreux véhicules confluèrent vers l’État, plus particulièrement vers la Sports Arena de Los Angeles. Elles durent arborer une plaque spéciale. Bizarrement, la plaque jaune était décorée d’un âne.
4. La mésaventure de 1979 de la plaque US « NO PLATE »
En 1979, le Californien Robert G. Barbour à l’idée de commander la plaque personnalisée « NO PLATE » pour sa Nissan Datsun Z. Son objectif ? Ne pas être identifié par la police et éviter de recevoir des PV par la poste. C’est tout le contraire qui s’est passé : il s’est mis à recevoir les contraventions de tous les automobilistes qui roulaient sans plaque ! Au total, il a reçu 2.500 invitations à payer.
Apparemment, l’automobiliste qui a commandé la plaque NULL ne connaissait pas son histoire. Lui aussi était californien. Il avait commandé en 2019 cette plaque pour les mêmes motifs. Et son histoire a connu la même issue que la mésaventure de Barbour d’il y a 30 ans.
5. Les véhicules de La Poste sont exemptés de plaque d’immatriculation aux USA
Aux États-Unis, l’immatriculation est obligatoire pour tous les véhicules. Il y a cependant une grande exception à cette règle : La Poste. En effet, les services fédéraux de la poste, à savoir l’US Postal Service (USPS), est exempté d’immatriculation par la règlementation. Les camions de l’USPS se contentent d’afficher un numéro d’identification interne.
6. Steve Jobs n’a jamais immatriculé de voiture
C’est bien vrai. Pourtant, Steve Jobs n’était ni facteur, ni un adepte du vélo. En effet, on pouvait régulièrement le voir au volant de sa voiture dans les rues de Palo Alto et de Cupertino. Mais il roulait avec une plaque d’immatriculation vierge. Le patron d’Apple était-il un grand rebelle dans l’âme ? Non, il ne violait aucune loi !
À vrai dire, Steve Jobs exploitait une faille de la législation californienne qui dit qu’un véhicule neuf dispose d’un délai de 6 mois pour obtenir une plaque d’immatriculation. Jobs changeait de voiture tous les 6 mois, ce qui l’exemptait de faire une plaque minéralogique. Tout est plus facile quand on est riche comme Crésus !
7. Les lettres les moins utilisées sur les plaques américaines
Aux États-Unis, les lettres que l’on voit le moins sont le I, le O et le Q. Cela s’explique simplement par le fait que le risque de confusion avec le 1 et le 0 étant élevé, de nombreux Etats ont choisi de les exclure des références d’immatriculation.
8. La plaque d’immatriculation américaine est haute en couleur
En France comme dans des tas d’autres pays, l’aspect visuel de la plaque d’immatriculation est standardisé. On peut bien dans l’Hexagone choisir le numéro de département et le logo régional d’une plaque française. Mais globalement, l’aspect visuel de la plaque ne change pas. Aux États-Unis, c’est tout le contraire. Non seulement chaque État (il y en a 50) contrôle l’aspect visuel de ses plaques US. Mais celle-ci se décline en de nombreuses variantes. L’automobiliste dispose ainsi d’un large choix. Un visuel, la couleur de la plaque minéralogique, un slogan… Des tas de choses sont susceptibles de changer. Voir ci-dessus le choix offert par l’Illinois.
9. La plaque avant n’est pas toujours obligatoire
Pendant longtemps, les voitures américaines avaient pour seule obligation de fixer une plaque d’immatriculation à l’arrière. Ce n’est que plus tard que le débat de la plaque avant s’est invité aux États-Unis. Aujourd’hui, la plaque avant est obligatoire dans 30 États. Cela signifie que dans 20, seule la plaque arrière est obligatoire, ce qui a finit par l’adoption d’une loi bizarre autorisant l’usage de deux plaques différentes dans certains Etat. À savoir dans les Etats suivants, baptisés les « Rugged Nineties » (que l’on pourrait traduire par les 19 sauvages) : Alabama, Arizona, Arkansas, Delaware, Floride, Géorgie, Indiana, Kansas, Kentucky, Louisiane, Michigan, Mississippi, Nouveau Mexique, Caroline du Nord, Caroline du Sud, Oklahoma, Pennsylvanie, Tennessee et Virginie de l’Ouest. En 2022, le club compte 20 membres depuis la suppression de la plaque avant en Alaska.
10. Des plaques d’immatriculation US fabriquées par des détenus
Aux États-Unis, 80 % des plaques d’immatriculation sont fabriquées par des détenus ! Oui, la plupart des états confient cette tâche aux prisonniers de leurs établissements carcéraux. Le reste de la production est assuré par quelques entreprises privées. Le design des plaques est assuré par la société 3M, tandis que le moulage a lieu dans les prisons.
11. Les plaques américaines ont un seul point commun : des dimensions standard
Si chaque État fait ce qu’il veut en matière d’immatriculation, il y a tout de même une contrainte nationale à respecter : les dimensions. Un accord sur ce standard fut dégagé en 1956. Les Etats américains, les provinces canadiennes, les organisations qui gèrent les standards et les fabricants s’accordèrent sur une dimension de plaques de 6 pouces sur 12 (soit 15 cm sur 30). C’est donc le format de plaque l’on retrouve dans toute l’Amérique du Nord.
12. Des plaques qui font la promotion des patates
Traditionnellement, la plaque d’immatriculation sert aux états à faire leur promotion. Ils mettent donc en avant leurs points forts afin de faire de la plaque un outil de relations publiques. Cette habitude remonte à 1928. À l’époque, l’Idaho fêtait le 50e anniversaire de sa constitution. Afin d’immortaliser ce moment sur les plaques, les législateurs eurent l’idée de faire figurer un produit local célèbre… à savoir la patate. La plaque affichait le mot « patate », ainsi qu’un visuel de pomme de terre. Depuis, le tubercule est devenu un thème récurrent de la plaque de l’Idaho.
13. Une plaque américaine qui célèbre une victoire sportive universitaire
Aux USA, les compétitions universitaires sont prises très au sérieux. Le Cotton Bowl, l’équivalent estudiantin du Super Bowl, fut remporté en 1951 par les Tennessee Volunteers, qui se débarrassèrent des Texas Longhorns sur la marque de 20 à 14. Afin de fêter l’événement, les responsables du Tennessee décidèrent de modeler la plaque 1951 aux couleurs de l’université (orange et blanc).
14. « I love NY » pas assez solennel pour la plaque new-yorkaise
I love NY est indubitablement le slogan qui colle le mieux à New York. C’est celui que l’on retrouve sur les T-shirts, les souvenirs… Il n’a pourtant jamais été utilisé sur les plaques d’immatriculation new-yorkaises. Historiquement c’est la mention « The Empire State » que l’on retrouve le plus souvent en dessous des plaques de NY. Ce slogan fut introduit en 1951. Depuis, c’est celui qui est le plus régulièrement utilisé. Cette mention fait référence à la richesse de l’État, en termes d’argent et de ressources. Elle est notamment utilisée sur les plaques émises depuis 2001. Mais depuis le 1er avril 2020, c’est la mention « Excelsior » qui a pris sa place.
15. La plaque américaine la plus chère
Dans certains Etats US, la plaque est transférable. Et lorsqu’elle est personnalisable, elle peut valoir une petite fortune. C’est notamment le cas dans le Delaware, où il existe une fascination pour les plaques qui affichent le moins de numéros possible. Si le numéro 1 est réservé au gouverneur, le numéro 2 au sous-gouverneur et le numéro 3 au secrétaire d’État, les autres plaques à partir de 4 peuvent être achetées et vendues librement. Avoir une plaque à un chiffre, 2 chiffres, 3 ou 4 chiffres est un symbole de statut social.
En 2008, le propriétaire de la plaque d’immatriculation 11 est décédé. Il avait beau posséder une maison et une voiture, c’est sa plaque qui était l’élément de son patrimoine doté de la plus grande valeur. Elle a été vendue pour 675.000 $ à un magnat de l’immobilier qui fait collection de plaques . Traditionnellement, une plaque à 2 chiffres du Delaware se vend pour plusieurs dizaines de milliers de dollars, une plaque à 3 ou 4 caractères s’échange contre un chèque à 4 chiffres.
Chaque année, la Division of Motor Vehicles du Delaware organise son Tag-a-Palooza, une loterie avec à la clé une plaque d’immatriculation à 5 chiffre.
FAQ Plaque d’immatriculation américaine
Plusieurs sites internet vendent des plaques d’immatriculation américaines à des fins décoratives ou de collection.
Oui, dans le cas où votre voiture américaine est un modèle récent.
Non. La plaque 4×4 ou camion 275×200 se rapproche du format de la plaque américaine. Mais il n’y a pas de modèle homologué respectant les dimensions US.
Il s’agit d’un choix des autorités de chaque Etat. A vrai dire, la plaque avant est parfois obligatoire (dans 30 Etats, contre 20 qui ne l’exigent pas).
Une question ?
Nous vous répondrons dans les meilleurs délais.
Les questions des utilisateurs
Pesenti
30 juillet 2024
Eplaque
31 juillet 2024
Richiero rene
13 avril 2024
Eplaque
15 avril 2024
Eplaque
15 avril 2024
tyrala olivier
29 mars 2024
Eplaque
1 avril 2024
Alex
23 octobre 2023
Eplaque
24 octobre 2023
Ben
12 septembre 2023
Eplaque
12 septembre 2023
Larcher
16 septembre 2023
Fred Fuentes
15 septembre 2022
Eplaque
16 septembre 2022
viornery matthieu
18 juin 2021
Eplaque
20 juin 2021
Thierry Leparoux
20 octobre 2020
Eplaque
20 octobre 2020
thierry richard
3 octobre 2020
Eplaque
5 octobre 2020