Les immatriculations de voitures d’occasion en net recul en 2023

Le marché de l’occasion est à la peine. Depuis le début de l’année, les changements de carte grise sur les véhicules de seconde main sont en recul de 6,7 % par rapport à 2022. Manifestement, le pouvoir d’achat des Français mis à mal par l’inflation pèse sur le marché de la voiture d’occasion.

Les prix des voitures d’occasion ont bondi

La population doit dépenser toujours plus pour remplir son caddie au supermarché. Cela réduit mécaniquement le budget que l’on peut allouer à l’acquisition d’une voiture. Mais il y a un autre facteur qui perturbe les transactions : les prix. En 2019, le prix moyen d’une voiture publiée sur AutoScout 24 était d’un peu plus de 22.000 €. Aujourd’hui, ce tarif est supérieur à 30.000 €. Cette hausse du prix des voitures d’occasion engendre logiquement une réticence auprès des consommateurs et inévitablement un recul de

Malgré les règles les plus strictes des ZFE, les Français privilégient les modèles plus anciens, et donc plus polluants. À titre d’exemple, seul le segment des voitures d’occasion de plus de 16 ans progresse en 2023. La raison est simple : ces véhicules sont pas cher. Ce sont probablement ces mêmes considérations économiques qui expliquent pourquoi le diesel reste aussi populaire que jamais. Malgré la guerre des autorités déclenchées contre le gazole.

La transition écologique menée à mal par la crise

Ces difficultés expliquent probablement pourquoi la voiture électrique d’occasion commence à tirer la langue. En 2023, les ventes de véhicules électrifiés sont en baisse de presque 7 %. Ils représentent péniblement 1,25 % des transactions. Les Français se retranchent plutôt sur les modèles GPL. Plus économiques, ils sont aussi respectueux de l’environnement. Les voitures au gaz sont d’ailleurs fort recherchées, leurs ventes ont progressé de presque 20 %.

Et le marché du neuf ?

Du côté des véhicules neufs, le marché poursuit son redressement, petit à petit. +11,3 % en janvier, + 9,4 % en février… Nous en sommes à un sixième mois consécutif d’augmentation des immatriculations. Cependant, nous restons encore loin des niveaux de 2019. Le chemin est donc encore long. De plus, beaucoup de cartes grises de véhicules neufs sont simplement le fruit de livraisons de véhicules commandés il y a longtemps. Les commandes actuelles sont en baisse, selon Julien Billon, d’AAA Data.